Voilà le compte-rendu des aventures de Choupette et de ses 2 pilotes, plus ou moins au jour le jour. Pour ne pas perdre le Nord, nous essayerons de vous tenir informés des prouesses de Choupette pendant toute la durée du Raid, grâce à une parabole de réception satellite prêtée par PARIS WEB CUBE (www.paris-webcube.com) pour nous permettre d'avoir une connexion à internet en plein milieu du désert et ne pas vous laisser sans nouvelles. Un très grand merci à Eric Caucheteur.
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|  Jour 1 et 2 ... ou Jour i et Jour j !!! | Voilà, c'est parti ! Il est 13 heures quand nous quittons notre petit village de Chéreng pour se rendre dans la Capitale !!! ... Bon, bien sûr, comme vous pouvez vous en douter, le départ ne s'est pas fait à l'heure prévue : il a d'abord fallu passer au garage Renault de Chéreng pour changer le filtre à huile et une charnière du girafon cassée 2 jours avant ! Mercredi matin a été à l'image de lundi et mardi : "speed" !!! 2 jours et demi pour boucler les derniers préparatifs et charger tout ce qu'il y avait à mettre dans choupette : fournitures scolaires et affaires de sport pour les enfants marocains, matériel pour le raid, matériel de sécurité, pièces de rechange, outils, ... et quand il reste un peu de place, de la nourriture, et accessoirement, nos bagages !!!
Enfin bref, nous voilà partis vers la grille de départ, qui a lieu cette année sur l'esplanade du Stade de France. Convoqués à 16h30, nous arrivons à 15h30 pour passer les contrôles administratifs et techniques, obligatoires pour pouvoir prendre le départ (qui a lieu le lendemain). Verdict : Tout est en ordre, R.A.S ,sauf un miroir de sécurité (pas indiqué dans la liste du matériel à ramener,on a du l'acheter dans une "tente boutique" à 20m du lieu de contrôle,l'organisation s'en mettre plein les poches, on est alors déclaré aptes à prendre le départ ! "Yaaahoooooouuuu" !!!
Des 4L comme la notre, il y en a environ 400. Voir toutes ces 4L toutes aussi bien décorées et préparées que notre petite Choup' est vraiment génial. On doit rester jusque 19h sur place donc on en profite pour pauffiner les dernières petites modifications de la 4L. A 19h (l'heure de pointe) nous prenons la route pour nous rendre chez Guillaume et y passer la nuit. ... et là, ... les premiers ennuis arrivent ... tout d'abord la circulation dans Paris, avec ses chauffards, ses embouteillages, ses voies Bus/Taxi/Vélib un peu n'importe où, ... et surtout, ses rues tel un labyrinthe !!! Je ne vous raconte pas la galère pour se diriger dans Paris, sans plan et avec seulement sa boussole et son sens de l'orientation ! Ensuite le liquide de refroidissement s'est mis à bouillir ... et lorsqu'on met en route les 2 ventilateurs, la voiture s'arrête en plein milieu des grands boulevards parisiens : batterie insuffisante ! La raison : nous n'avons pas mis en route de ventilo et 15 minutes de conduite parisienne n'ont pas plut à Choupette. On s'arrête comme on peut, on la laisse refroidir et puis on repart tant bien que mal avec un seul ventilo. Arrivés à destination après une petite heure de détours, nous garons Choup' (tant bien que mal, encore une fois!) et allons chez Guillaume, le pilote de l'édition 2007 pour nous restaurer, nous marrer un peu puis nous reposer. Bonne première soirée, première nuit un peu courte !  Le lendemain matin, réveil à 6h30, petit coup d'oeil à Choupette en bas, dans la rue, ... encore une surprise : une nouvelle décoration de pare-brise orne dorénavant Choup' parmi ses nombreux autocollants : un PV !!! Décidément, Choupette n'est pas faite pour la ville !!!
A 9h30 nous passons prendre la parabole Satellite que Paris Web Cube nous prête. (Encore une fois, merci Eric Caucheteur). 11h00 : arrivée au Stade de France, ... c'est énorme, il y a encore plus de 4L qu'hier : environ 600 ici à Paris (et 400 à Bordeaux selon les organisateurs). Toutes alignées en attendant l'heure du grand départ, chacun fait un tour et regarde les "modifs" des autres, les décos, les sponsors qu'on leur avait refusé, ... on retrouve des têtes connues, l'ambiance est particulière, ... c'est le 4L Trophy. Nos familles sont en partie venues nous voir pour le départ, c'est super sympa. Après un p'tit pic-nique sur le capot de la voiture et quelques photos depuis le toit de la 4L, un p'tit briefing pré-départ s'impose : sa platitude fait bouillir notre impatience !  L'organisateur en chef lance le Top Départ et chacun se précipite vers sa voiture ! Les files partent les unes après les autres, des klaxons de tout genre retentissent, les feux à main brûlent, ... c'est magique ! Pas de bol, notre file de 4L part dans le dernier quart. Pas grave, ça nous permet de dépasser pas mal de voiture pendant la route et d'échanger coups de klaxons, sourires, photos ou vidéos et signes d'encouragement pendant un court instant. Partis du stade à 14 heures, nous voyons des 4L partout !!! Autoroute, aires de repos et même bandes d'arrêt d'urgence regorgent de 4L colorées. C'est trop trop trop cooooooool !!! Il est 20h30, nous avons fait 500 kilomètres en 6 heures environ et 2 pleins d'essence. Nous allons nous arrêter à Angoulème pour remplir le réservoir et les estomacs puis reprendre la route. Une longue nuit nous attend, nous aimerions rouler toute la nuit en nous relayant pour pouvoir atteindre Algesiras au Sud de l'Espagne demain avant 19h.
Bonne nuit et à demain !
Pour voir les photos de la journée, A VENIR |
|  Nuit 1  | Nous avons roulé jusqu'à Burgos (en espagne) où nous avons dormi de 5h à 8h dans les lits installés à l'arrière de la 4L puis après un p'tit déj espagnol (chocolate con churros y zumo de narranja) nous allons reprendre la route.
A ce soir ! |
|  Jour 3 : Traversée de L'espagne | Coucou !
Nous sommes donc repartis ce matin de Burgos vers 9 heures après une nuit de pilotage par alternance, 3 heures de vrai dodo et un p'tit déj. A 10h nous décidons d'essayer pour la première fois le matériel satellite de connexion à internet pour enfin vous envoyer les news, … Le matériel fonctionne super bien, … mais il y a un « MAIS»... Le serveur Free.fr qui héberge notre site (http://4Ldelenfance2008.free.fr) n'accepte pas de le mettre à jour à partir d'une connexion en dehors de la France...  Nous allons donc passer par Guillaume, le pilote de l'année dernière et très bon ami de Florent, qui, encore une fois nous sauve la mise. Les nouvelles seront donc ajoutées par Guillaume sur le site http://les4ldelenfance.ensta.fr (toujours dans la rubrique Carnet de Bord) une fois que nous les lui auront envoyé par email – C'est un peu mort pour mettre en ligne des photos. Par contre vous pouvez toujours utiliser le formulaire du site 2008 (dans la rubrique Nous contacter), nous recevons sans problème vos messages.
Nous avons donc perdu une heure et demi à tout essayer ... mais le serveur nous tient tête, c'est impossible de continuer sur le site « .free.fr »
Nous avons donc repris la route et traversé Madrid vers 13h sans aucune difficulté. Après un Burger King rapidos sur le bord de l'autoroute nous sommes repartis vers Cordoue, puis avons bifurqué vers Grenade, Malaga et enfin Algesiras, objectif de la traversée France-Espagne (atteint vers ...h). La traversée de l'Espagne est bien sympa, paysages variés, peu de monde sur les routes, météo parfaite, toujours autant de klaxonnage entre 4L sur toute la longueur du trajet et toujours autant de tentatives « d'aspiration » par les camions pour consommer le moins possible en montée (très nombreuses dans ce satané pays!), pour ensuite dépasser nos « coupe-vent » si la tentative s'est avérée fructueuse et les distancer dans les descentes (bizarrement beaucoup moins nombreuses que les montées !!!).
Choupette va bien, aucun souci à déplorer pour le moment et les descentes l'enthousiasment beaucoup !!! … No comment pour ce qui est des montées …
Ce soir c'est dodo dans la voiture à Algesiras !!!
Petite anecdote du jour : lors d'un embouteillage sur une route de montagne on rencontre d'autres équipages, on klaxonne et on met la sirène de police comme à son habitude…et là…les rangées de voiture se mettent sur le côté pour laisser passer ce qu'il croyait être la police,on a pas osé passer et heureusement parce que 20 mètres plus loin une voiture était posée sur la rambarde de sécurité en équilibre au dessus d'un ravin et avait 2 roues dans le vide.
A demain, et encore désolés pour les problèmes de news. |
|  Jour 4 : Algesiras et Traversée en bateau jusque Tanger | Arrivés à Minuit à Algesiras, on a un peu galéré pour trouver le Bivouac … parceque l'organisation s'est trompé dans le numéro de sortie d'Autoroute sur le carnet de route !!!
On pointe notre arrivée à 00h30, on reçoit notre ROAD-BOOK et puis on monte au terrain pour dormir vite fait … Des étudiants de l'ESC Rennes (organisateurs) nous arrêtent en demandant si on a de l'alcool car les patrouilles des douanes fouillent les voitures avec les chiens … et là Florent répond « Eh, tu vas pas me la faire à moi, des chiens ça sait renifler de la drogue ou du shit , ok, mais pas des bouteilles d'alcool ! » Du coup leur blague tombe à l'eau, ils ne peuvent pas nous taxer notre pastis et on file dormir. Lendemain matin (Samedi, pour ceux qui ne suivent pas !!!) on fait le tour de la ville pour trouver des ampoules … le problème c'est que les phares qu'on a sont de fabrication francaise et que les ampoules adéquates ne se trouvent qu'en France ! Pas grave, Flo trouve un moyen d'adapter d'autres ampoules. Repas vite fait, tour de la ville pour trouver une piscine municipale pour pouvoir prendre une douche … résultat : fermée ! A 16h, briefing avant d'aller prendre le bateau (qui ne peut normalement pas prendre la mer car la météo est trop mauvaise …). 18h, embarquement dans un ferry où plus de 5 étages de 100 4L s'entassent. On débarque à 21h30 à Tanger après 3 heures de traversée mouvementée et de files d'attente pour les formalités administratives. On trace directement vers le bivouac à Larache (joli jeu de mot !!!). Eh oui, on a vraiment dormi à Larache !!! :o) Dodo … Petite anecdote du jour : Agathe a voulu prendre une douche avant de se coucher … 1h30 d'attente pour 5 minutes de douche froide à la bouteille de 1L !!! Quel rendement !
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|  Jour 5 : Etape 1 (Dimanche) Larache-Enjil | Levés à 7h30 par des 4L en furies qui partaient déjà, nous avons quitté le campement vers 8h15 direction ENJIL. 260km d'autoroute et 180km de route où les paysages, tout aussi magnifiques les uns que les autres s'enchaînaient sous nos regards ébahis. Tous les 5km environ, une nouvelle vue s'offrait à nous, tantôt une petite route bordée d'arbres centenaires, tantôt une immense plaine verdoyante, tantôt un paysage aride et lunatique, tantôt un col de montagne à franchir en seconde ! Choupette va bien, nous aussi. Bivouac en plein milieu d'un plateau montagneux de l'Atlas ... ça caille mais les feux des bivouacs et la bonne ambiance nous réchauffent. Demain, c'est parti pour la piste … Florent s'impatiente !!! Ciao !!!
Petite anecdote du jour : Policiers avec Radars sur les autoroutes marocains (limités à 120km/h) qui ont arrêté une 4L devant nous … mais pas pour excès de vitesse, … simplement pour savoir ce qui se passait avec toutes ces 4L !!! Excellent !!! |
|  Jour 6 : Etape 2 (Lundi) Enjil-Errachidia | Lundi, premier jour de piste … En raison des conditions météo orageuses de ces derniers jours dans la région, la première partie de l'épreuve a été schintée par de la route, mais nous avons quand même foulé la piste pour la première fois sur 39km … et autant vous dire que ce tiers de la distance totale parcourue nous a pris presque toute l'après-midi ! Levés à 8h pour le briefing de … 8h (!) , nous sommes partis sans aucun souci. Florent était tellement impatient de faire de la piste qu'il a roulé « légèrement trop vite » en hors piste afin de doubler les longues files de 4L sur la piste principale… et les suspensions de Choup'choup' se sont mangées quelques oueds bien méchants !!! Résultat : amortisseur avant droit cassé à 50 mètres de l'arrivée au Bivouac. Du coup, ce soir c'est réparations avec les mécanos et puis dodo. Demain on ira mollo, il faut l'économiser, la préserver et la chouchouter notre p'tite 4L si on veut aller au bout de ce raid. Tous les soirs sont projetés des petits films des journées précédentes, ces projections suivent un briefing quotidien et précèdent une bourse aux échanges de pièces de rechange, et tout ça, pendant le repas autour de grands feux, sous des tentes de bédouins. Le bivouac est à moitié dans les dunes ... hummm ça fait plaisir !!!!!!! On a réparé jusque minuit notre amortisseur avant droit avec un mécano Marocain : ICHAM puis dodo bien mérité. Autant vous dire qu'on ne met pas longtemps à s'endormir !!!
A demain… |
|  Jour 7 : Etape 3 (Mardi) Errachidia-Merzouga | Errachidia-Merzouga … ou la Journée de tous les Extremes !!!
Par quoi commencer ? … Eh bien commençons par le début : on se lève à 6h40, départ à 7h30, 70 km de liaison routière… et c'est reparti pour les pistes !!! Youhou !!! Comme on a dit, aujourd'hui on lève le pied, on évite les pierres, les ornières, les oueds cruels, les trous et bosses cachées, les … En un mot : MOLLO … Eh bien on aurait mieux fait d'aller vite !!! Premier problème : on dégonfle les pneus pour rentrer dans le sable,… et là, plus de démarreur, plus de batterie, … Choupette s'arrête devant un grand passage sablonneux … On comprend tout de suite que cet oued ne la tente pas … On se fait remorquer par des co-raideurs puis Choupette repart. 1Km plus loin, le pot se dessoude avant le silencieux …résultat : on fait la fin de l'épreuve avec le bruit d'une mustang V8 turbo en plein dans les oreilles. (Et ça amuse beaucoup Florent !) Troisième problème : Florent oublie de bien resserrer les boulons d'attache des roues, … 3 Km après le pot, notre roue avant gauche se décroche, nous dépasse et finit sa course et ses bonds impressionnants au bout de 250 mètres pendant que nous nous arrêtons tant bien que mal sur le tambour de frein (aïe aïe aïe !)… On a halluciné !!! C'est vraiment bizarre de se faire doubler par sa roue ! Un équipage nous aide à remettre la roue tant bien que mal, on a abîmé pas mal de choses au niveau des attaches de la roue et la jante est une peu morte, tant pis, on prend un écrou à chaque roue restantes pour rattacher la fugitive et on repart comme ça ! On gère bien ce qui est de l'orientation à la boussole… on donne même des cours aux autres !!! On arrive vers 12h30 à Merzouga où nous déposons les fournitures scolaires et matériel de sport avant de partir sur un tout petit parcours dans les dunes. Choupette franchît à merveille ces obstacles, pas un seul ensablement à déplorer ! (Faut dire que Florent est un excellent pilote ! – dixit lui-même 
De 14h à 22h on répare les dégâts … plus un soufflet de direction à changer et une purge de frein à effectuer car ces derniers nous avaient lâchés !!! Ah oui, au fait, au passage, on a plus eu de jauge d'essence, de charge de batterie, de compteur de vitesse ni de compteur kilométrique !
A 17H30 c'était la remise des dons aux enfants, c'était très très sympa. Ils ont fait des dessins magnifiques et sont super contents de leurs cartables. On a permis cette année, de scolariser 15.000 enfants !!!!!!!!!!! C'est énorme ! Ce soir c'était un bon petit repas Couscous géant en buffet, avec tam-tams, feu et tentes.
Allez, on va monter les lits puis dodo… Demain une grosse journée nous attend où l'orientation va être primordiale. Ciao. |
|  Jour 8 : Etape 4 (Mercredi) Merzouga-Timerzif | Jour 8 : Merzouga-Timerzif
Aujourd'hui on a le droit à une grasse mat', départ à 10h30 ! On en profite pour prendre une douche (enfin ! c'est plutôt pas mal après 3 jours sans se laver !), elle est brûlante... finalement on se dit qu'une douche froide comme la dernière fois c'était peut être mieux ! Puis super petit déj' (jus d'orange frais et crêpes) Agathe fait un petit tour de dromadaire « pour voir comment c'est » pendant que Florent regarde l'équipe d'organisation tenter de sortir (sans succès) l'énorme camion de logistique (écran géant) qui est embourbé : 2 camions d'assistance et un énorme camion-grue de l'armée arriveront à sortir le semi-remorque. Et c'est reparti pour une étape de 159 km dont 100km de pistes. On espère ne rien casser aujourd'hui. Manque de bol au bout de 30 km la voiture s'arrête toute seule, les mécanos arrive dans les 2 minutes et pense à un problème de démarreur, ils essayent pendant 1h45 toutes les pièces de rechange que l'on a ( vis platinées, condensateur, tête de Delco,… tous des noms qui n'inspirent pas beaucoup Agathe!), sans succès. Un autre camion de mécanos arrive et propose de vérifier la bobine. C'était bien la bobine qui nous avait lâché, on la change et au bout de 2h on est enfin reparti. Il est 13h3O,les pistes sont fermées depuis midi, on doit prendre par la route, l'épreuve est finie pour nous… et le classement aussi par la même occasion. Au bout de 20 km on arrive au bivouac. Florent essaye de se connecter à internet mais sans succès. Le soir la file de voiture au stand mécanique est impressionnante, l'épreuve était parait-il géniale mais assez costaud et il y a beaucoup de casse. Pour une fois on n'a pas passé notre journée à la mécanique ! On espère que Choupette est prête pour le marathon de demain matin.
Anecdote du jour : au briefing du soir on apprend que le veille au soir un mec complètement bourré est tombé dans un puit, le médecin lui lance une corde pour le sortir de là et il se la met … autour du cou !! Il a dit plus tard qu'il ne voulait pas mourir noyé mais il n'a sans doute pas pensé qu'il risquait de mourir pendu… Champion du monde !!! |
|  Jour 9 : Etape Marathon finale (Jeudi et Vendredi) 1ère partie | Timerzif - Zagora
C'est parti pour une étape de 2 jours pour arriver à destination de Marrakech. 573km à parcourir sur les 2 jours dont plus de 200km de pistes. C'est impératif de s'arrêter à la tombée de la nuit et trouver un endroit pour dormir sous peine de sanctions. On part dans les premiers à 8h30, on retrouve la piste assez vite. Disons plutôt qu'on découvre la piste au fur et à mesure qu'on avance car les voitures qui nous précèdent soulèvent un nuage de poussière hallucinant ! On se demande comment les enfants d'ici n'ont pas des insuffisances respiratoires à l'âge de 10 ans ! On commence tranquillement, tout se passe bien. A un moment on s'arrête pour faire une petite pause et quand on veut redémarrer, impossible !! La batterie est complètement à plat. On met les pinces et c'est reparti…
La piste est super bien, on anticipe les caps à prendre et on coupe à travers tout, on double pas mal de monde (et on zappe les « check-point secrets » par la même occasion… mais en réalité ils n'y en a pas !!! L'organisation ment beaucoup pour essayer de nous canaliser) On bouffe et on respire pas mal de poussière, il y en a partout dans la voiture..
A un moment en hors piste on a une petite surprise : une grosse marche de 80cm surgit devant nous sans qu'on puisse freiner,… on la passe un peu vite (pour ne pas dire « on la saute tant bien que mal, Choupette pique du nez mais continue sa route). Waouw, quelle frayeur ! Tout à l'air d'avoir tenu. 10min après on sent une drôle d'odeur de pneu brûlé. On s'arrête. C'est le pneu arrière gauche qui frotte contre la carrosserie. Le longeron s'est tordu lors de notre saut. Florent tente tant bien que mal de redresser le longeron. Un berbère nous ramène du pain fait maison pendant cette pose mécanique, c'est super sympa. On ne sait pas si on peut accepter ce vrai cadeau (c'est-à-dire sans demande de backshish par la suite…), il insiste, on prend le demi pain plat de 50cm de diamètre : il est super bon. C'est parfois un peu difficile de comprendre de quelle façon on est perçus et accueillis dans ce pays. Il y a des enfants super gentils qui nous souhaitent la bienvenue et qui nous disent merci, d'autres nous insultent et nous lancent des pierres ; tous nous demandent des stylos, des cadeaux, des t-shirt, des dirhams, des bières ou autre et quand on leur dit qu'on a plus rien, certains laissent tomber, les autres s'énervent ; des jeunes nous félicitent de faire ce que l'on fait pour les enfants marocains, d'autres nous font des signes méchants car ils savent que ce que l'on rapporte n'ira pas pour eux ou leurs proches. Certains adultes nous font des sourires et des « coucous », d'autres n'apprécient pas que 1000 4L foulent leurs terres, abîment leurs pistes, passent parfois à travers leurs champs, font peur à leurs chèvres ou leurs dromadaires, … En un mot, c'est BIZARRE. Bref, on rejoint la piste et on tombe sur le lit d'une rivière, un beau bac à sable d'1km où une petite centaine de 4L étaient embourbées. Florent, pilote hors pair, passe sans problème, on ne s'est pas encore embourbé (et c'est peut être bien le seul problème que l'on a pas encore rencontré), une fois la sortie de cet oued immense atteinte, on a pousser les autres, creuser sous les roues, secouer les voitures, placer les plaques de désensablage,…et tout le monde sortira avec plus ou moins une heure de galère (ou 2, ou 3 !!!).
Plus tard, on doit s'arrêter plusieurs fois pour redresser le longeron (indice pour savoir quand s'arrêter: l'odeur de pneu brûlé. On laisse donc la fenêtre ouverte malgré la poussière.
On arrive ensuite dans « l'enfer des cailloux » (ainsi nommé par le road book). On en a la confirmation quelques mètres plus loin, il n'y a QUE des cailloux. On ne s'entend plus parler, on n'entend plus le moteur. Les cailloux tapent contre la plaque de protection (merci la plaque !), notre Choupette se prend de sacrées secousses malgré nos 20km/h. Les portes sont d'ailleurs de plus en plus dure à fermer au fur et à mesure de la semaine, le chassis se déforme.
On a envie d'arriver au check point de Zagora avant la nuit (moment où l'on doit s'arrêter sous peine de sanction). Malheureusement 1km avant le check point on entend un bruit suspect dans la roue avant gauche comme la dernière fois quand l'amortisseur avant droit avait cassé. On s'arrête et là c'est le drame.. l'amortisseur avant gauche cette fois est pété. On a plus qu'à le changer sur place, tout seul comme des grands, sans mécano pour nous aider. Flo s'y met au plus vite mais la nuit tombe plus vite qu'il ne desserre les écrous et on décide de réparer ça le lendemain matin avant de repartir. Flo enlève l'ancien amortisseur et on laisse comme ça pour la nuit. 3 autres 4L s'arrêtent au même endroit que nous pour passer la nuit. Tentative de feu (sans succès car le seul arbre du désert est vert), apéro, ravioli et au dodo, demain on repart tôt…
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|  Jour 10 : Etape Marathon finale (Jeudi et Vendredi) 2éme partie | Zagora - Ouarzazate - Marrakech
Debout 6h15 pour réparer l'amortisseur. Cela s'avère plus difficile que prévu. Plusieurs personnes s'arrêtent à tour de rôle pour nous filer un coup de main (tandis que d'autres passent comme des ploucs en nous prenant en photo). A 11h on est enfin reparti sur le dernier kilomètre de piste pour rejoindre Zagora. Comme par hasard, au moment où Flo termine de resserrer le dernier écrou l'assistance technique pointe le bout de son nez… « Ca va ? » … C'est du foutage de gueule ou quoi ??? Agathe prend le volant sur les pistes pour la première fois, « ça fait bizarre le sable ». Eh oui, sur les pistes caillouteuses ou sablonneuses les 4L sont peu contrôlables aussi bien à petite qu'à grande vitesse. C'est bien marrant de se prendre pour un pilote de rallye en redressant l'arrière de la voiture qui chasse vers l'extérieur de la route. On rejoint le check point sans problème et la route par la même occasion, enfin un peu de calme. Au bout de 5mn de route il y a une odeur suspecte… de pneu brûlé ! On s'arrête, effectivement le pneu se remet à frotter contre la carrosserie. On redresse le longeron et un mécano qui passe par là nous guide jusqu'à un garage pour régler le problème. Meuleuse, chalumeau et soudure arriveront à bout du problème. Verdict : 200 dirhams (20 euros). QUOI ??? 20 euros pour ça ? Alors comme on est au Maroc, le sport national se met en place : la négociation. On s'en sort pour 10 euros et une bobine morte. ;p Il est midi, on mange dans un petit resto sympa sur le bord de la route et on repart. La route jusque Marrakech se déroule sans problème, avec une autre voiture conduite par des jeunes de Baisieux. On passe par le col de Tichka, haut de 2660m. On passe le panneau arrivée !! ça y est le 4L trophy est fini, on est entier et Choupette aussi (enfin presque). C'est bizarre, on est partagé entre la joie d'avoir réussi ce raid jusqu'au bout et la tristesse que ça soit déjà fini. On arrive à 21h dans notre hôtel 4 étoiles, repas, douche (ça fait du bien !) et dodo dans un super lit … |
|  Jour 11 : Arrivée à Marrakech et soirée (Samedi) | Levé à 9h30 après une bonne nuit de sommeil, petit déj gargantuesque, et c'est parti pour une visite de Marrakech. On vous laisse là, on vous racontera tout cela demain, après une journée de visite et une soirée de clôture on l'espère à la hauteur de cette semaine de folie. Ciao ! ******************************************************
La journée de samedi était bien sympa,visite de la ville à pied et souks. Comme tout bon touriste qui se respecte, on essaye de négocier mais au final on se fait bien arnaquer : vendeur et acheteur se séparent tous les 2 avec un grand sourire … allez comprendre! Soirée de clôture à partir de 17h30 chez Ali, un super palace marocain dans un cadre très joli. On commence par la remise des prix, les premiers sont en fait des premières, 2 filles bien contentes d'avoir doublé tous les garçons. Nous arrivons 589ème sur un peu plus de 1000 (pas mal en sachant qu'on a été disqualifié à une épreuve) et surtout que lors du repas on a appris qu'il ne fallait pas faire le moins de kilomètres possible mais bien le nombre exact de kilomètres indiqués sur le Road-book !!!
Le repas – au passage très bon – était suivi d'une fantasia avec voltiges au galop, coups de feux et défilés traditionnels. Enfin invasion des étudiants sur la piste du spectacle pour danser (piste normalement réservée pour les chevaux!) : excellent !!! Dernière nuit de sommeil dans notre hôtel Atlas Asni, 4 étoiles qui sont bien appréciables. |
|  Jour 12 : Retour vers Tanger, et bateau ... SNIFF | Marakech-Tanger
On reprend le bateau ce soir à Tanger. Il y en a 4 (13h30, 17h, 22h et minuit) On choisit de prendre le dernier pour pouvoir dormir un peu plus longtemps . On part donc à 12h, on a entre 7 et 9h de route selon les prévisions de l'organisation. La dernière voiture balai est parti à 7h, on n'a donc plus d'assistance mécanique en cas de problème. Manque de pot au premier péage on n'a plus d'embrayage, le câble s'est cassé. On le change donc sur le bord de la route avec l'aide d'un médecin du 4L Trophy passant par là qui s'improvise mécanicien. Très galère à changer et à régler mais au bout d'une heure on est reparti. Aucun problème jusque Tanger, on arrive à 21h30 au port. Il y a beaucoup de 4L qui sont déjà là et qui attendent. Finalement il n'y aura qu'un bateau au lieu de 2 pour la soirée (capacité : 450 4L au lieu de 2 fois 150) et en plus il a du retard, on embarquera à 1h30 du matin. Dans le bateau tout le monde dort où il peut, sur les tables, par terre, dans les couloirs. On commence la longue récupération de sommeil manquant de notre super semaine ! Arrivés à 5h30 on se dirige directement vers Tarifa où on a décidé de passer une journée pour se reposer. |
|  Jours 13 à 16 : Retour et fin... | Jour 13, 14, 15 et enfin 16
Lundi, 12h, on émerge sur un parking à Tarifa au bord de la plage. Cette petite station balnéaire, meilleur spot européen de fun board et kite surf, tant animée en été est bien morte en ce mois de Février… 90% des magasins sont fermés et il y a environ 0 planche sur l'eau ! Tant pis pour la planche, on reviendra. Mardi aprèm c'est à Madrid qu'on a garé Choupette pour s'é-garer dans la ville et la découvrir on ne peut plus rapidement : avec un visio-bus ! assis au premier étage pour prendre quelques photos volées, c'est en une heure et demi avec l'audio-guide dans les oreilles qu'on a « visité » la capitale … Verdict : beaucoup trop court, on reviendra On repart vers 19H30 direction Zaragoza et les Pyrénées pour retourner en France en faisant une halte mercredi en dessous de Toulouse chez Patrick, le parrain de Florent puis 2 autres à Bazas en dessous de Bordeaux, à Châtelrault pour dire bonjour à de la famille et à Sylvain et l'objectif de vendredi c'est d'être à Paris pour rendre la parabole de réception satellite à Eric Caucheteur (Paris web cube) et puis retour direct à Chéreng pour reprendre les cours (et les exams !) lundi. Le récit de nos aventures s'arrête ici. C'était une aventure extraordinaire. Nous rentrons avec plein de bons souvenirs : découvertes, rencontres, partage, entraide, paysages, culture, solidarité, galères, réparations et mécanique (!), expériences, anecdotes, prises de tête, délires et émerveillement total. Merci de nous avoir suivi et merci pour vos messages. A bientôt, Agathe, Florent et Choupette.
Merci à Guillaume d'avoir fait l'intermédiaire pendant le raid en mettant les résumés et les photos sur internet. |
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